11 mars 2019

La base pour comprendre la BaaS (Bank-as-a-service)

1 min

Ecrit par
La Fabrique
La Fabrique
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97 millions de dollars pour le Britannique Starling Bank, 114 millions pour la fintech Raisin, 30 millions pour la plateforme B2B Mambu… La ruée vers les fintechs ne se dément pas auprès des investisseurs comme le montrent les levées de fonds de ce début 2019. Et parmi celles qui tirent leur épingle du jeu sont les fintechs qui fournissent le "Bank-as-a-service" (BaaS), c’est-à-dire celles qui jouent le rôle de "middleware" (logiciels intermédiaires) entre un écosystème de startup fintech et les banques et établissements agréés par une licence, selon la définition de l’auteur et expert américain Chris Skinner.

À l’origine, les premières fintechs à avoir marqué les usages bancaires sont celles nées avec l’e-commerce, au début des années 2000 (la première génération PayPal). Mais grâce à cette (r)évolution du BaaS, les fintechs vivent aujourd’hui un deuxième âge d’or.

Avec elle, c’est beaucoup de nouveaux acteurs lancés récemment qui commencent à se faire connaître en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Ce sont les Treezor, Morning, Swan (par le studio eFounders), PrepaySolutions, IbanFirst, Orwell, Wirecard, Bankable… De fait, le créneau est plutôt porteur ; le marché de la banque en ligne est estimé à 9 000 milliards de dollars d’ici 2024 selon Global Markets Insights. Après la phase de démocratisation du e-commerce, ce sont en effet de nouveaux fronts à appréhender pour les banques : personnalisation des services, standardisation réglementaire et libéralisation vers de nouveaux acteurs.

Auparavant, on trouvait les acteurs spécialisés sur la carte bleue, l’assurance, le crédit, etc. Désormais, l’ensemble de ces services sont disponibles et visibles "en front office" ; c’est d’ailleurs la proposition de valeur des néobanques telles N26, Revolut, Orange Bank. Elles séduisent autant les particuliers qu’en B2B grâce à un usage pensé pour le mobile, intuitif et ergonomique.

Sur le plan technique, on peut d’ailleurs distinguer trois modèles de développement qui gravitent autour du Banking-as-a-Service :

  • D’abord, les fintechs spécialisées dans les fronts, passées maîtres dans l’interface avec le client : elles sont les distributeurs de services tirant partie du BaaS. On y trouve autant les groupes bancaires historiques qui possèdent des agences, conseillers, le capital humain, que des startups conceptrices d’applications Web et mobile, tels les pure-players (N26, Anyti.me, Boursorama, HelloBank, ING…). Leur force—en tant que distributeur—réside dans le marketing, ainsi que dans l’acquisition ou "onboarding" de nouveaux clients.
  • Ensuite, se trouve la catégorie des "producteurs" de produits bancaires, tels VISA, Mastercard, les acteurs de crédit et de l’assurance ou encore les gestionnaires de portefeuille d’investissement. Leurs produits sont complexes et nécessitent des infrastructures de vente et de gestion importantes. Cette partie est d’ailleurs totalement invisible aux yeux du grand public qui ne voit lui que la partie "front", l’interface.
  • Enfin, entre les distributeurs et les producteurs existe désormais une couche intermédiaire qui permet de rassembler tous les services bancaires : le Banking-as-a-Service lui-même. Ces fintechs jouent alors le rôle d’agrégateur, pour proposer non seulement un compte bancaire au client, mais aussi le débit/crédit, un livret d’épargne, une assurance-vie, etc. C’est sur cette dernière couche que l’on parle réellement de Bank-as-a-Service : ces fintechs en B2B sont là pour faire coïncider divers produits et offres bancaires dans un système technologique unifié pour pouvoir les gérer. Ces BaaS ne sont ainsi pas là pour gérer l’interface client ; elles sont des entreprises qui proposent un service technologique pour des entreprises qui souhaitent lancer des banques ou au sens large des établissements.
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